Le président de la Guinée-Bissau, Malam Bacai Sanha, est mort lundi 09 janvier 2012 à l'« hôpital parisien du Val-de-Grâce », ce qui rend la situation encore plus instable dans ce pays d'Afrique de l'Ouest habitué aux coups d'Etat militaires. Son décès à l'âge de 65 ans a été annoncé par une radio guinéenne citant un communiqué de la présidence. Source : « Reuters ».
Un Cercueil.
Malam Bacai Sanha souffrait d'une santé fragile depuis son arrivée au pouvoir en 2009 à la suite de l'assassinat de son prédécesseur. Il avait quitté Bissau fin novembre 2011 pour se faire soigner à l'étranger. Il semblait souffrir de diabète. Une source au ministère des Affaires étrangères a déclaré la semaine dernière à « Reuters » qu'il avait été placé en coma artificiel à Paris.
En raison des incertitudes liées à l'état de santé de Malam Bacai Sanha, l'ambassade des Etats-Unis à Dakar a mis en garde en décembre les ressortissants américains en Guinée-Bissau contre le « potentiel accru d'instabilité politique et de troubles » dans ce pays.
En l'absence du chef de l'Etat, des combats ont éclaté le 26 décembre 2011 entre deux groupes rivaux de l'« armée » dans la capitale Bissau, ce qui a contraint le Premier ministre Carlos Gomes Junior à chercher provisoirement refuge dans une ambassade étrangère.
Ancienne colonie portugaise, la Guinée-Bissau est fragilisée par les interventions fréquentes de l'armée dans les affaires politiques. Des « réseaux internationaux » de trafic de drogue ont profité de cette « instabilité » et de la « corruption » pour faire de la Guinée-Bissau l'un des principaux points de transit de la « cocaïne » d'Amérique latine à destination de l'Europe.