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 Où gît notre souvenir enfoui : Territoire Perdu, de Pierre-Yves Vandeweerd

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MessageSujet: Où gît notre souvenir enfoui : Territoire Perdu, de Pierre-Yves Vandeweerd   Où gît notre souvenir enfoui : Territoire Perdu, de Pierre-Yves Vandeweerd Icon_minitimeMar 17 Jan - 14:27

Où gît notre souvenir enfoui : Territoire Perdu, de Pierre-Yves Vandeweerd



Encore un documentaire qui, se fondant sur un manque d’image, revient sur les traces d’un événement passé. Un de plus, me direz-vous. Pas seulement. Territoire perdu est une profonde invocation chamanique qui fait naturellement de la disparition et de l’absence son principal moteur. Un moteur à frictions d’où sortent des nuées de spectres. Que savions-nous du peuple sahraoui et de son exil ?

À l’origine de Territoire perdu gît un fait historique honteusement sous-médiatisé : l’exil du peuple sahraoui, chassé de son territoire en 1975 par l’armée marocaine et parqué dans des camps désertiques au sud de l’Algérie. Trente-six ans plus tard, le conflit s’est englué dans un cessez-le-feu tétanisant. Les Marocains ont enfermé les terres annexées dans une enceinte longue de 2400 kilomètres. Les exilés attendent, espèrent, souffrent et imposent une sourde résistance aux persécutions de leurs agresseurs.

Territoire perdu est un beau documentaire bâti sur une collecte de traces, hanté par la question de la rémanence. Que reste-t-il d’une situation figée depuis près de quarante ans ? Des récits, des visages, un paysage – celui du Sahara occidental –, des gestes et c’est à peu près tout. Leur collusion, dans un montage d’images et de sons très impressionnant, ne s’en tient pas à la seule évocation du conflit. Au contraire, elle le saisit dans sa pleine réalité de mirage. Mirage de la communauté internationale. Mirage des autorités compétentes. Mirage des Sahraouis eux-mêmes qui se battent pour une terre qu’ils ont perdue de vue. Peu à peu, alors que les témoignages des exilés, tous plus affligeants, se succèdent en off, les paysages désertiques se gonflent de la présence spectrale des disparus. Le désert est le lieu de tous les recouvrements, de la dissimulation, de l’oubli. Les preuves d’un crime, d’un massacre, d’un génocide s’y perdent en un rien de temps. Dans ces colonnes de poussière, dans ces nuées de cendres, seuls les visages des exilés, burinés par le soleil, plissés par les souffrances et les privations, semblent tenir en place. Pour les Sahraouis, peuple décentré, pris dans un espace mouvant, le souvenir, la dureté du souvenir, sa fixité, a revêtu une importance vitale.

On l’a compris, l’enjeu du film est celui de la visibilité. Enjeu qui relie les vivants aux morts, le présent au passé, l’histoire à la réalité et le cinéma à ses plus essentielles questions de représentation. Qu’il s’agisse d’un polar ou d’un documentaire ne change rien à l’affaire : les criminels, quels qu’ils soient, cherchent toujours à dissimuler leurs cadavres. Pour les faire sortir du placard, Vandeweerd adopte ici le beau principe de rencontre asynchrone entre images et sons, entre lesquels se creuse une profondeur, linceul dialectique où les morts se terrent et, en transitant par la conscience du spectateur, sont rendus à leur souvenir. Cette esthétique de l’indice, où chaque témoignage a valeur d’invocation, où chaque plan devient une surimpression entre le présent de sa prise et le passé de ce qui est dit, dégage une poésie funèbre. L’usage du Super-8 noir et blanc n’est pas qu’un filtre esthétisant : son grain fourmillant rencontre le sable du désert et redouble son poudroiement. À la surface de l’image, tout se passe comme si les cendres des disparus – bombardés par l’aviation marocaine, torturés par la police – dansaient sur le visage des vivants. La bande sonore du film, toute de larsens, de stridences, de souffles et d’échos, amplifie cette drôle d’impression : que le film s’est fait rattraper par ses fantômes. Que l’écran documentaire, ce grand drap blanc troué d’un regard, puisse servir de support aux manifestations spirituelles, voilà ce que Vandeweerde a admirablement saisi.

Mathieu Macheret

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MessageSujet: Re: Où gît notre souvenir enfoui : Territoire Perdu, de Pierre-Yves Vandeweerd   Où gît notre souvenir enfoui : Territoire Perdu, de Pierre-Yves Vandeweerd Icon_minitimeMar 17 Jan - 14:30

Vandeweerd "étonné" de l’ignorance des Européens de la question sahraouie

Où gît notre souvenir enfoui : Territoire Perdu, de Pierre-Yves Vandeweerd Arton210

ALGER - Le réalisateur belge Pierre Yves Vandeweerd a exprimé, dimanche à Alger, son étonnement de voir des personnes en Europe ignorer la question du Sahara occidental, sans aucune connaissance sur le combat et la souffrance du peuple sahraoui.

"J’ai un peu le sentiment que la question sahraouie est peu évoquée en Europe. Je suis toujours étonné quand des personnes me disent, après avoir vu mon film, qu’ils pensaient qu’il n’y avait plus de conflit dans la région", a indiqué le réalisateur à la presse avant la projection de son documentaire "Territoire perdu", dans le cadre des Journées du film engagé d’Alger.
Il a estimé aussi que "beaucoup" de gens en Europe ignoraient l’existence d’une centaine de milliers de sahraouis réfugiés dans des camps en situation d’exil et d’un mur de 2.400 kilomètres qui traverse le Sahara occidental, construit par le Maroc et qui entrave la liberté de mouvement du peuple sahraoui et cela est dû, selon lui, à la manière dont le sujet est traité dans les médias européens.

Interrogé sur le choix de réaliser un documentaire sur le peuple sahraoui, Vandeweerd a d’emblée souligné l’importance de parler de milliers d’individus en situation d’exil depuis plus de 30 ans qui "se trouvent dans une situation d’enfermement physique et moral". Il a ensuite fait part de son admiration envers les peuples qui, a-t-il dit, "développent une vraie résistance aux difficultés qu’ils endurent".

A propos du rôle du cinéma engagé, le réalisateur a précisé que c’est un genre cinématographique qui dévoile et rend plus visible des faits ou des situations qui "risquent de devenir invisibles" s’ils ne sont pas évoqués. Pour lui, l’engagement d’un cinéaste signifiait "amener les gens à comprendre et à ressentir les faits et les mécanismes socio-politiques".

"Territoire Perdu" est un documentaire sorti dans les salles en France en novembre dernier. Il met en avant les souffrances du peuple sahraoui et son isolement du monde suite à l’occupation d’une partie de son territoire.

Il relate les difficultés de la vie dans le désert et celles des populations contraintes à se réfugier dans des camps, après avoir été chassées d’un pays duquel elles sont coupées par un mur long de 2400 kms, construit par l’armée marocaine. Un mur qui installe, de fait, deux entités : une occupée par le Maroc, l’autre sous contrôle du Front de Libération du Sahara occidental (Polisario).

Se basant sur la simple expression du visage, la caméra de Pierre-Yves Vandeweerd met en lumière, dans une première phase, les souffrances endurées par les Sahraouis, en exil "forcé" depuis 1976, dans des camps, mais aussi les rêves des uns et des autres dont le plus cher : celui de retrouver un jour sa patrie.

D’autres témoignages de Sahraouis vivant dans les territoires occupés, recueillis par téléphone, font état aussi de persécution des forces de l’ordre marocaines et des tortures au quotidien dont font l’objet des militants des droits de l’homme sahraouis.

"Territoire Perdu" a été déjà sélectionné au Forum du festival de Berlin (Berlinale) en février dernier ainsi qu’au festival Visions du réel à Nyon (Suisse du 7 au 13 avril 2011) où il a été projeté les 9 et 12 avril. Il a été projeté à l’occasion du Festival FiSahara, du 2 au 8 mai, en avant-première dans les camps des réfugiés sahraouis, et au festival de Munich (Allemagne), du 4 au 11 mai, en compétition internationale. Sa sortie en salles en Belgique est prévue pour la fin du mois de janvier prochain.

Dix-huit (18) films, longs et courts-métrages, sont au menu des Journées du film engagé d’Alger qui ont débuté mardi. Des films franco-algériens, suisses, belges, américains et palestiniens sont à l’affiche, à raison de trois projections par jour, tout au long de ces journées qui prendront fin le 5 décembre (mardi).

Un regard particulier a été accordé à la Palestine à travers deux focus sur le cinéma palestinien au féminin avec une dizaine de courts métrages réalisés par des Palestiniennes abordant les différents genres d’engagement outre celui relatif à la politique.

Parmi les films sélectionnés figurent "Ecuador" du réalisateur suisse Jacques Sarasin, "Territoire perdu" du belge Pierre Yves Vandeweerd et "Personna non grata" de l’américain Oliver Stone qui a été récemment honoré, lors de son passage remarqué à Alger. Le film "Poussière de vie" de Rachid Bouchareb est programmé pour la clôture.
APS
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